NOTRE ÉQUIPE

Bonjour !

Je m’appelle Bénédicte Seguin, et je suis praticienne de Shiatsu.

Enfant, je n’avais jamais pensé à m’orienter vers les métiers du soin. J’étais pourtant la petite-fille d’une longue lignée de médecins. Mais l’art, la musique, la peinture emplissaient mes journées. Et c’est naturellement que je suis devenue graphiste dans l’audiovisuel…

Pourtant assez vite, durant mes longues journées de travail face à mon ordinateur, j’ai senti qui manquait une dimension à ce que je faisais. Un manque de sens, d’êtres humains, de toucher, de vie… Ce qui devait être de l’art devenait exécution, et on était loin du travail de l’artiste, comme de l’artisan.

Un jour, mon compagnon m’a proposé de nous inscrire à un cours d’arts martiaux. Assez fascinée par la culture japonaise, j’acceptais. C’est là-bas que j’ai découvert le Shiatsu : dans la voie du Buddo, on doit être capable de blesser et de guérir avec un seul doigt ; aussi dans les écoles traditionnelles, on enseigne les deux. Intriguée par ces personnes calmes et sereines qui travaillaient avec leurs mains à aider les autres, j’ai commencé la formation –sans savoir que cela deviendrait mon chemin de vie.

La voie du Shiatsu sincère

Après 3 ans de formation, j’étais loin d’avoir l’impression d’en savoir assez. C’est un gris après-midi d’octobre que je rencontrais celui qui sera mon maître encore aujourd’hui, Bernard Bouheret. Fondateur du Sei Shiatsu Do (la « voie du Shiatsu sincère »), il m’enseigna pendant 4 ans ses 40 ans d’expériences. Avec son association (l’Association Internationale de Shiatsu Traditionnel), il me permit aussi de vivre une aventure extraordinaire : le tournage d’un film documentaire, « La Voie du Shiatsu », que j’ai coréalisé entre 2015 et 2017, et où je pars à la rencontre des praticiens, enseignants, médecins, patients, pour découvrir en profondeur ce qu’est le Shiatsu…

Le Shiatsu et l’anxiété

Moi qui avais souffert de n’être qu’assise sur ma chaise tout au long de la journée, face à une machine, j’ai découvert un monde où chaque rencontre est un voyage ; où les corps, celui du receveur comme celui du praticien, se délient, se retrouvent. La respiration, la souplesse, la connexion au réel que nécessitent le Shiatsu me faisait me sentir à ma juste place. Aussi, d’une curiosité, le Shiatsu est progressivement devenu ma vie, comme une évidence. Une discipline qui nécessite d’être en accord avec soi-même, à chaque instant. Au point que toute la famille fut embarquée dans un changement de lieu de vie pour ouvrir un nouveau cabinet… Et nous quittions notre péniche au sud de Paris pour nous installer dans la Drôme.

Le Shiatsu et la grossesse

J’étais enceinte de mon premier bébé lors de ma première année de Shiatsu, et de mon deuxième lors de la troisième année de formation ; ma dernière fille, elle, est née après neuf mois de spécialisation en Shiatsu maternité auprès de Suzanne Yates, célèbre praticienne anglaise à l’initiative de la formation au Shiatsu des sages femmes. Nos enfants, dès le ventre, ont été empreints des rythmes des pressions ; ils furent tous les 3 des bébés calmes, des « bébés Shiatsu », comme le dit l’expression…

Le Shiatsu et le cancer

En 2019, une autre expérience m’attendait. Une infirmière clinicienne responsable de l’introduction des médecines douces à l’hôpital, me proposa d’intégrer le service oncogériatrie de l’hôpital Georges Dupuytren de l’AP-HP. Ce furent 6 mois bouleversants. Aux côtés des personnes âgées souvent très malades, aux traitements anti cancer très lourds, je découvrais que le Shiatsu pouvait d’une part diminuer les anxiolytiques, antidépresseurs, les antidouleurs… Mais aussi permettait, dans un hôpital toujours en tension, d’offrir des véritables moments de respiration aux patients ; des moments de partage, de joie, de corps apaisés et retrouvés –et parfois, de partir dans la légèreté.

Le Shiatsu et le monde

Le Shiatsu est un voyage qui partout se partage. Il m’avait emmené à la rencontre de praticiens et enseignants au Japon, en Belgique, à Paris lors du tournage de « La Voie du Shiatsu » ; puis à la Réunion, en 2018, accompagnée de 20 autres praticiens, pour une tournée de découverte du Shiatsu sur l’île. Mais c’est en Afrique que cet art japonais me parla le plus.

Depuis 2018, je participe avec l’Association Internationale de Shiatsu Traditionnel à un projet de formation et de pratique de Shiatsu au Bénin. En janvier 2023, ce fut mon troisième voyage là-bas. Dans un pays où tout manque, surtout les soins, le Shiatsu est accueilli à bras ouverts… Aussi avec notre groupe d’étudiants, nous avons pratiqué partout : orphelinats, ONG, écoles pour enfants porteurs de handicap, centres sociaux… Partout nous avons constaté à quel point le Shiatsu apaise, aide à se sentir mieux, plus en forme, plus serein, plus centré. Il constitue surtout une forme de communication universelle et ancestrale.